House park

Construction d’un ensemble immobilier de 47 logements dont 42 appartements et 5 maisons sur le toit + parc de stationnement enterré de 69 places

Photos non libres de droits ©Stéphane Chalmeau

Sise à l’articulation de la future rue du bocage et de la Promenade de l’Europe, au centre de la ZAC, et jouissant d’une connexion privilégiée avec le vallon des Garettes, la parcelle F9a offre l’opportunité d’inscrire 47 logements dans un espace naturel, retravaillé sensiblement par le projet d’aménagement. L’opération prend place à l’extrémité de cet axe majeur que constitue le Mail, liaison principale entre le centre bourg et le vallon des Garettes, à hauteur de sa partie la plus naturelle : la prairie des Pommiers. L’insertion du projet, se faisant dans un contexte à la thématique végétale forte, identifiable et structurée, l’ambition de ce projet de ZAC, guidée par la prégnance du végétal sur le site dans son état actuel, soulève un défi, celui de  traduire « une certaine forme d’urbanité dans un espace naturel ».

La réponse urbaine et architecturale que nous proposons, inscrit l’opération dans une relation équilibrée avec son environnement immédiat,  et tente d’anticiper plus largement à l’échelle de la ZAC la question du traitement des limites entre architecture et nature, sous-jacente dans le projet d’aménagement.
La recherche de densité  et les alignements inscrits au plan d’aménagement nous ont conduits à privilégier une composition en « U » dans un volume en R+2, nous permettant ainsi d’obtenir 42 logements aux typologies variées, répartis sur 3 circulations verticales.  Il nous a semblé judicieux de ne pas inscrire de maisons dans la partie en contrebas du terrain, en vis-à-vis d’un futur bâtiment en R+2+Attique sur la parcelle F9b de l’autre côté du chemin, pour des raisons d’intimité de ces maisons et de leurs jardins attenants. Nous avons donc pris le parti de poser 5 maisons en ossature bois sur le toit des bâtiments en « U ». Ces maisons « perchées », en duplex, accessibles depuis les halls 1 et 2, profitent de grandes terrasses extérieures sans vis-à-vis, tantôt bois, minérales et végétalisées. Ouvertes sur 3 façades, elles jouissent de vues imprenables au-delà des hameaux qui entourent le vallon des Garettes.
Alternatives aux maisons accolées des programmes mixtes de logements collectifs et individuels, elles présentent l’avantage de ne subir ni vis-à-vis ni ombre portée des opérations voisines et de garantir une intimité certaine. L’augmentation du coût du foncier et la densité de plus en plus recherchée tendent en effet aujourd’hui à remettre en cause la pertinence de ces opérations mixtes où l’on constate que la maison accolée reste une alternative parfois décevante à la maison de lotissement à laquelle encore beaucoup aspirent. En proposant ces maisons atypiques à la volumétrie singulière, nous questionnons la représentation de la maison dans l’imaginaire collectif et sa traduction architecturale.